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Asthme et travail, retrouver un second souffle

La journée mondiale de l’asthme se tiendra le 7 mai prochain. Cette année, il s’agira avant tout de faire la chasse aux mythes et aux incompréhensions entourant cette maladie qui touche plus de 4 millions de personnes en France. Car, si les traitements de fond permettent de stabiliser l’asthme, il n’en demeure pas moins une pathologie chronique invalidante, notamment dans le milieu professionnel.

Quand l’asthme devient un frein à l’épanouissement professionnel

Dès 2010, l’enquête SIP (réalisée par la DREES et la DARES) révélait que l’asthme avait un impact important sur le parcours professionnel des femmes. Concernant les hommes, les résultats d’alors étaient moins marqués.

En juillet 2023, l’étude de Santé publique France Impact de l’asthme sur l’itinéraire professionnel en France apporte une nouvelle réponse concrète aux difficultés rencontrées par les asthmatiques actifs :l’asthme est réellement un facteur de désinsertion professionnelle, pour les femmes comme pour les hommes.

On remarque bien sûr dans cette étude le ratio important de salariés ayant été obligés de ne plus travailler pour des raisons de santé, tant les hommes que les femmes, tant les asthmatiques dits « actuels » que les personnes ayant des symptômes d’asthme (sans avoir été diagnostiquées asthmatiques). Le nombre d’arrêts de travail des actifs avec des symptômes asthmatiques est plutôt alarmant, il en va de même pour leur longévité dans un emploi, bien plus basse que la moyenne observée chez des actifs n’ayant aucun symptôme asthmatique.

Ensemble contre la désinsertion professionnelle des salariés asthmatiques

L’asthme, ou les multiples dysfonctionnements du tissu bronchique, ne guérit jamais. Toutefois, il peut se contrôler dans une grande majorité des cas au moyen de traitements de fond et de crise permettant aux asthmatiques de ne pas se mettre en danger (en 2023 60 000 hospitalisations et 900 décès par an en France sont dus à l’asthme)1, de retrouver une bonne qualité de vie tout en travaillant sereinement.

La rapidité du diagnostic, l’efficacité de la prise en charge et « l’éducation » du patient asthmatique grâce à un accompagnement médical par la médecine du travail et par la médecine de ville sont donc capitales.

« L’enjeu, pour tout patient asthmatique, est le contrôle de la maladie. De nouvelles stratégies et association de molécules ainsi que la biothérapie permettent d’améliorer l’observance et de limiter le nombre d’exacerbations. »

Source

Selon l’Inserm « on estime que 10 à 12 % de la population a, a eu ou aura de l’asthme. »2, connaître et comprendre cette pathologie devient un enjeu crucial de santé publique. Tous les acteurs de la santé au travail se mobilisent donc en participant à la fois à la prévention de la maladie mais aussi à l’adaptation du poste de travail occupé par un salarié asthmatique. Comme pour toute maladie chronique, un dialogue entre employeur et salarié semble indispensable, tout comme l’accompagnement du service de prévention et de santé au travail pour le suivi renforcé du salarié asthmatique et l’aménagement de ses conditions de travail. 

  1. https://www.inserm.fr/dossier/asthme/ ↩︎
  2. https://www.inserm.fr/dossier/asthme/ ↩︎

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