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Je veux être un cadre heureux : l’épanouissement professionnel des cadres, priorité 2024

Si l’organisation hybride du travail était la principale source de préoccupation des cadres ces dernières années, la donne a changé. Le sondage IFOP Baromètre des cadres du privé et les nouvelles formes de travail publié le 20 juin 2024 révèle une forte inquiétude des cadres concernant leur pouvoir d’achat, mais aussi et surtout une quête professionnelle de sens et de valeurs humaines bien plus forte que les années précédentes. La santé mentale en berne d’une grande majorité des cadres en 2023 serait-elle la cause de cette recherche absolue de bonheur ? Faisons le point.

L’IFOP relève un changement des priorités au travail des cadres en 2024

À en croire les résultats de ce baromètre IFOP de juin 2024, il semblerait bien que le travail hybride ou bien encore la digitalisation ne soient plus une difficulté pour les cadres français. La grande préoccupation des cadres cette année semble être bien plus économique : ils sont 38 % à évaluer la baisse du pouvoir d’achat comme un des principaux changements en 2024, loin devant les attentes des salariés vis-à-vis de leur entreprise ou l’utilisation des outils numériques.

Curieusement, cette préoccupation économique n’affecte pas les relations entre le cadre et son entreprise tant et si bien que 61 % des cadres estiment être payés à leur juste valeur (contre 56 % l’année dernière). La peur de l’inflation n’a donc pas réussi totalement à entamer la volonté farouche d’épanouissement professionnel des cadres. Ainsi la rémunération, les problèmes de management ou bien encore un manque de reconnaissance du travail effectué arrivent paritairement en tête des raisons pour lesquelles encore près de 42 % des cadres seraient prêts à démissionner de leur entreprise.

La qualité des conditions de travail, un rempart efficace à la détérioration de la santé mentale des cadres

Les résultats de l’étude de l’Apec d’octobre 2023 concernant la santé mentale des cadres étaient pour le moins alarmants : un cadre sur deux ressentait un sentiment d’épuisement professionnel (dont 59 % des femmes cadres), ils étaient tout autant à avoir le sentiment d’être constamment débordés par sa charge de tâches professionnelles. 

« Des chiffres peu surprenants, voire attendus » selon Pascal Ughetto, sociologue du travail, qui rappelle que les cadres et les managers ont ces dernières années « vu leur charge de travail, notamment les tâches administratives, exploser »1.

Face à leur santé mentale qui se détériore, le récent baromètre IFOP démontre que l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle reste la principale motivation des cadres et qu’ils envisagent de nombreuses échappatoires au stress professionnel qui les ronge. Ainsi les cadres prêts à revoir leur prétention salariale pour travailler dans une TPE seraient 56 %, dans le but principalement de redonner « une dimension humaine » à leur travail. Plus surprenant encore, et ce malgré la conjoncture économique peu encline à l’indépendance financière, 33 % des cadres pourraient démissionner pour devenir travailleur indépendant voyant en ce statut une plus grande liberté de choix et d’actions tout comme un meilleur épanouissement au travail comme dans la vie privée.

  1. https://www.lefigaro.fr/conjoncture/charge-de-travail-insurmontable-epuisement-professionnel-l-inquietant-niveau-de-stress-des-cadres-20231010 ↩︎

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