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Santé au travail et dette de sommeil, une insomnie généralisée qui coûte cher

Dormir de 4 à 5 heures par nuit, les professionnels de santé sont unanimes : totalement néfaste pour la santé. Pire, les Français seraient en « dette de sommeil » permanente ce qui nuirait tant à leur travail comme à leur état de santé général. Pourquoi combler les effets de cette dette et dormir à nouveau sur ses deux oreilles ?

Pourquoi les professionnels de santé estiment que les Français ne dorment plus assez ?

La dernière journée mondiale du sommeil a mis en avant les résultats de l’enquête INSV/Fondation Vinci Autoroutes, les Français sont passés en 2024 en dessous du seuil recommandé de sommeil de 7 heures par nuit. Ainsi nous dormons en moyenne 6 h 42 la semaine et 7 h 25 pendant le week-end, nous nous créons donc une « dette de semaine » de 20 minutes en moyenne par nuit. Or, si nous multiplions ces vingt minutes manquantes par le nombre de journées travaillées durant l’année, la dette accumulée est considérable. Tant et si bien qu’en 30 ans, certains spécialistes du sommeil considèrent que nous avons perdu en moyenne une heure et demie de sommeil par nuit1 !

Santé publique France estimait en 2017 que « 23,1 % des femmes sont en dette aiguë de sommeil contre 14,3 % des hommes »2. Rythme de vie, rythme de travail, suractivité généralisée, consommation excessive d’écrans et de lumière bleue ou bien encore surcharge mentale nuisible à l’endormissement, les causes de ce manque de sommeil sont nombreuses. 

Les conséquences de la dette de sommeil sur la santé et le travail

La dette de sommeil se manifeste tout d’abord par une somnolence diurne de plus en plus répétitive, par conséquent de plus en plus dangereuse tant dans la sphère privée qu’au travail, sans oublier sur la conduite.

Puis, plus surprenant mais logique, le manque de sommeil crée des troubles du sommeil car plus on s’habitue à manquer de sommeil, plus il est perturbé. Par ailleurs, le lien entre insomnie et absentéisme au travail a été établi dès 2006 par une étude du Docteur Virginie Godet-Cayré : parmi les salariés absents plus d’une semaine, 1 sur 2 étaient insomniaques3.

Plus grave encore, cette dette de sommeil « augmente, à long terme, le risque d’émergence de maladies cardiovasculaires, de problèmes de mémoire et de troubles psychologiques. »4

Une bonne nouvelle cependant, la dette de sommeil se rembourse ! Il s’agira avant toute chose de savoir écouter les besoins de son corps en le laissant avant tout ressentir la fatigue. Le sommeil n’est définitivement pas « une perte de temps », bien au contraire il nous permet d’en gagner par une plus grande efficacité physique et intellectuelle. N’oublions pas que le sommeil, de par ses fonctions réparatrices, est avant tout un acteur bienveillant de notre bien-être et de notre santé, au même titre que l’alimentation ou l’activité sportive.

Pour en savoir plus : nos supports de prévention

Les fiches prévention

  1. https://www.lepoint.fr/societe/la-dette-de-sommeil-ou-comment-nous-dormons-moins-qu-il-y-a-30-ans-20-05-2024-2560594_23.php#11 ↩︎
  2. https://beh.santepubliquefrance.fr/beh/2019/8-9/2019_8-9_1.html ↩︎
  3. https://www.lesechos.fr/partenaires/lobservatoire-sante-pro-btp/troubles-du-sommeil-quelles-consequences-sur-le-travail-et-pour-lentreprise-1948477 ↩︎
  4. https://www.lepoint.fr/societe/la-dette-de-sommeil-ou-comment-nous-dormons-moins-qu-il-y-a-30-ans-20-05-2024-2560594_23.php#11 ↩︎

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